Sélection - Des lettres, partout.

Une sélection culturelle, avec des lettres partout, ça faisait longtemps que j’en rêvais. Celles et ceux qui me connaissent savent que j’aime écrire, envoyer des lettres, faire plaisir aux gens à qui je tiens.

Un roman épistolaire méconnu.

Les amies d’Héloïse, d’Hélène de Monferrand. Le résumé ? Ce roman épistolaire narre les amours saphiques d’une jeune aristocrate, et sa relation amicale avec Claire qu’elle a connue à 15 ans et à qui elle va raconter sa tulmutueuse vie sentimentale. Jeux du hasard et de la séduction, puissance du désir, passion qui flambe et bouleverse d’autres existences, amours imprévisibles… Un roman audacieux, trouble, piquant, décomplexé qui se lit aussi comme une saga de la France de l’après-guerre à l’après-mai 1968. Pourquoi je l’aime ? Avant-gardiste et bien mené, Les amies d’Héloïse se lit avec plaisir. On s’attache à cette jeune fille d’un autre monde, d’un autre temps. En tant que lecteur•rice attend la suite de ses aventures amoureuses. On découvre avec elle les déceptions et les palpitations. Et on est très heureuse de retrouver ce groupe aussi hétéroclite que fusionnel dans Le Journal de Suzanne, de la même auteure.

Le podcast de la sélection des lettres : « Correspondances ».

Pauline Delabroy-Allard, auteure de « Ça raconte Sarah » et « Qui sait » notamment, dévoile son premier podcast.

Le résumé « Cet été, en Bretagne, j’ai partagé une galette complète avec mon amie Marine Baousson. On sentait la crème solaire, on a débattu claquettes de plage ou birk, birk ou claquettes de plage, et surtout on a parlé du vertige que je ressentais juste avant mon grand saut dans le vide : six mois sans travail salarié, pour voir si je parviens à vivre de mon écriture. On a aussi évoqué mon livre qui allait sortir fin août, mon deuxième roman, Qui sait, aux Éditions Gallimard. Elle m’a alors demandé comment ça se passait, ensuite, la promo, en quoi cela consiste exactement. Ce que ça veut dire concrètement, pour les écrivains, une fois que le livre est sur les tables des librairies. À ce moment précis, assises sur le port à regarder les bateaux arriver, ça me semblait trèèèèès loin, tout ça. Mais pourtant, on y est, septembre 2022 c’est parti ! Nous avons alors décidé d’entamer une correspondance audio et ferroviaire. (…) »

J’aime, parce que j’aime le style et l’écriture de Pauline, sa façon de voir le monde et de raconter les petites choses de la vie. Ce format que je chéris tant lui va si bien.

César et Rosalie, l’amour en lettres capitales.

Dois-je encore présenter ce chef-d’oeuvre de Claude Sautet ? Oui. C’est parti. Le résumé ? Rosalie, divorcée d’avec Antoine, un peintre, vit avec César, un homme riche et sûr de lui. Lorsque ressurgit David, un amour de jeunesse, elle sait qu’elle aime encore ce garçon doux et calme. Elle part vivre avec lui. César les rejoint bientôt, tout penaud, et Rosalie accepte de le suivre.

Pourquoi ce film, dans cette sélection ? Comme dans beaucoup de films de Sautet, comme dans beaucoup de films écrits avec ou par Jean-Loup Dabadie, il y a des lettres, des mots couchés sur le papier pour dire plus facile ses peines, ses joies, ses amours. Dans César et Rosalie, il y a la lettre de Rosalie. Celle qu’elle écrit à David. Alors pour la petite robe bleue du marché, et pour Marie-Thé qui a failli se tuer en sautant d’un rocher, parce que Simon est amoureux et David sera toujours David, il fallait que ce film soit là.

Pour les robes, ce n’est pas vrai, je n’ai rien acheté, mais je dirais n’importe quoi pour te parler de moi. Ce n’est pas ton indifférence qui me tourmente, c’est le nom que je lui donne : la rancune, l’oubli.