Il y a des artistes qui me suivent depuis des années. Quelques exemples ? Véronique Sanson, Barbara, Brassens, les Ogres de Barback, mon père, Jérémie Elkaïm, Emmanuelle Bercot, Pauline Delabroy-Allard, Ben Mazué, Gaël Faye, Anne Sylvestre, évidemment mais aussi… ORELSAN. En 2022, il a été plus présent que jamais et sur tous les supports. Je l’ai écouté, vu en vrai, vu sur mon petit écran. Et ses mots n’ont jamais autant résonné.
Il était tout seul,
On est des milliers !
Orelsan, dans mes oreilles :
En six albums, j’ai l’impression qu’Orelsan a résumé des centaines de sensations et de situations que j’ai vécues, que j’ai cru vivre, que j’aurais aimé vivre et que j’ai réussi à esquiver. De Perdu d’avance à Civilisation perdue, il a signé des pièces-maîtresses tant dans l’ironie, la déconne ou la sensibilité. En 2022, il a à mes yeux tout explosé avec la réédition de son album. Connaissance de soi, désir de paternité, réflexion sur le monde qui nous entoure, il décrit pour moi parfaitement cette société de plus en plus polarisée.
J’entends les critiques « c’est agressif », « il est misogyne », « j’aime pas le rap », « c’est pour les jeunes ». S’il vous plaît, écoutez Notes pour trop tard, Paradis, Athéna, Point de rupture, La quête, Jour meilleur ou Nous contre le monde, vous verrez autre chose de monsieur Aurélien Cotentin.
La playlist pour découvrir TOUT Orelsan :
Orelsan, sur mon écran :
« Montre jamais ça à personne« , c’est la série pensé par Clément Cotentin, le petit frère d’Orelsan. Le pitch est simple : Montre jamais ça à personne est une série documentaire française, créée par Clément Cotentin et Christophe Offenstein et diffusée depuis le 15 octobre 2021 sur Prime Video. Elle retrace la carrière du rappeur Orelsan. Mais en vrai, c’est tellement plus que ça ! C’est une série sur l’amitié, la famille, la création, le doute, la peur, l’amour, le travail…
Avec la saison 2, on suit Orel sur la création de l’album Civilisation. En plein confinement, il décidé de se lancer tout seul (par obligation) dans l’écriture de ses nouvelles chansons, après l’énorme succès de La fête est finie. Dans son studio, on le voit douter, penser bien faire, rater, sombrer. On voit aussi le déconfinement, les retrouvailles avec ses acolytes Skread, Ablaye, Gringe et Phazz. On le voit réaliser ses rêves d’adolescent ! Du Mexique à la côte normande, bretonne en passant par la mairie de Caen.
Que tu aimes ou pas Orelsan, il faut que vous voyez cette série parce que :
- c’est bien réalisé.
- c’est ultra-touchant.
- ça donne la patate.
- ça pousse à se bouger le cul…
Orelsan, sur scène :
Après avoir du emmener ma nièce adorée au concert de Dadju, elle a retrouvé la raison et m’a demandé de l’accompagner voir Gaël Faye et Orelsan. Difficile de refuser ! Comme toujours, en voyant Orel, j’ai pris une sacrée claque ! Scénographie de dingue, musiciens incroyables, ambiance de feu. Tout est toujours parfait ! Le public va des premiers fans époque « Perdu d’avance » aux ados qui viennent de découvrir un morceau comme « La terre est ronde ». Avec des concepts toujours plus poussés, on a l’impression de voir une bande de potes rapper mais devant des milliers de personnes. Et c’est bon !
Quelques paroles d’Orelsan qui ont fait exploser mon cerveau pour mille raisons :
« Si tu d’viens genre meilleur que nous, on peut p’t-être s’en sortir. Désolé si j’mets tout l’avenir entre tes mains… Si tu pouvais même être heureux, nous montrer qu’c’est possible, ça nous aiderait d’savoir qu’on s’débat pas pour rien »
Dans Nous contre le monde
« Tu peux faire des pompes, tu peux apprendre à t’battre mais même musclé,
ça fait toujours mal de prendre une droite »
Notes pour trop tard
« C’est pour ces rêves de gamin qu’on s’est donné les moyens… J’ai besoin d’ quelque chose de plus grand qu’moi… Besoin d’âmes, j’suis qu’un fils de païen… »
Shonen
« J’aime que les livres, j’ préfère être seul donc j’ suis plus content quand il pleut. J’fais quelques cours de catéchisme mais j’ suis pas sûr de croire en Dieu. J’ai sept ans, la vie est facile quand j’ sais pas, j’ demande à ma mère. Un jour elle m’a dit : J’ sais pas tout ! J’ai perdu foi en l’univers. »
La Quête
« J’repense au stress, j’repense aux doutes, À ceux qu’on a perdu en route, Quand on dansait au bord du gouffre, Quand plus personne croyait en nous, J’repense aux fois où j’ai failli lâcher, Les turbulences, on s’est jamais crashé, Tu sais, j’suis pas du genre à m’enflammer… Mais… On a gagné ! On l’a fait ! »
Dans On a gagné